L’océan, cet abîme insondable, revient hanter nos écrans avec *The Meg 3: Black Water* (2025), un nouvel opus de la saga de requins géants qui pousse l’adrénaline à son paroxysme. Réalisé par Ben Wheatley, ce film de science-fiction horrifique plonge le spectateur dans des eaux troubles où la peur et le spectacle se mêlent avec audace. Jason Statham, fidèle au rôle de Jonas Taylor, incarne une fois encore ce héros intrépide confronté à des prédateurs préhistoriques d’une taille colossale.

L’histoire se déroule deux ans après *Meg 2: The Trench*. Jonas, désormais en retraite, s’occupe de sa belle-fille adolescente, Meiying Zhang (Shuya Sophia Cai), tout en luttant contre une crise de la quarantaine. Engagé comme consultant pour une émission de télé-réalité dans le Pacifique Sud, il se retrouve face à une menace inattendue : des disparitions de navires signalent le retour des mégalodons, mais aussi l’émergence d’un prédateur encore plus ancien, le redoutable Liopleurodon. Cette créature, tapie dans les profondeurs, ajoute une tension palpable, transformant chaque scène sous-marine en un ballet de suspense.

Ce qui distingue *The Meg 3*, c’est son équilibre entre action débridée et clins d’œil assumés au genre B. Wheatley ne cherche pas à réinventer le film de monstre, mais il excelle à en exploiter les codes. Les effets spéciaux, bien que parfois perfectibles, capturent l’immensité terrifiante des créatures. La mégalodon albinos Haiqi, inspirée du roman de Steve Alten, impressionne par sa présence à l’écran, tandis que les séquences sur l’île paradisiaque de « Fun Island » offrent un contraste ironique avec l’horreur aquatique. Les dialogues, souvent légers, injectent une dose d’humour bienvenue, évitant au film de se prendre trop au sérieux.

La distribution, emmenée par Statham, reste un atout. Son charisme brut et ses prouesses physiques portent les scènes d’action, tandis que Shuya Sophia Cai apporte une touche d’émotion à travers son personnage rebelle mais attachant. Wu Jing, dans un rôle secondaire, dynamise l’équipe de chercheurs, même si certains arcs narratifs secondaires manquent de profondeur. Le scénario, signé Jon et Erich Hoeber, privilégie le rythme à la complexité, un choix qui séduira les amateurs de divertissement pur.
Malgré quelques critiques sur une intrigue prévisible et des effets visuels inégaux, *The Meg 3: Black Water* remplit son contrat : divertir sans temps mort. Avec un box-office prometteur et une réception mitigée mais enthousiaste (63% sur Rotten Tomatoes selon les premières estimations), le film s’impose comme un plaisir coupable idéal pour l’été. Les fans de la saga y trouveront leur compte, tandis que les nouveaux venus seront happés par ce tourbillon d’action aquatique. Une chose est sûre : après ce troisième chapitre, l’océan n’a jamais semblé aussi menaçant.