Le paddock de Formule 1 n’est pas étranger aux drames à enjeux élevés, mais les dernières turbulences internes d’Alpine ont envoyé des ondes de choc dans le sport. Le 29 mai 2025, Flavio Briatore, conseiller exécutif et directeur de facto de l’équipe Alpine, a fait la une des journaux avec une révélation franche sur les conflits internes de l’équipe, mettant en lumière une saison turbulente pour l’équipe française. Alors qu’Alpine est en difficulté sur et en dehors de la piste, les commentaires de Briatore ont suscité d’intenses spéculations sur l’orientation future de l’équipe, la composition des pilotes et la stabilité du leadership.
Briatore, qui est revenu chez Alpine en 2024 en tant que conseiller, a pris les rênes suite à la démission soudaine du directeur de l’équipe Oliver Oakes après le Grand Prix de Miami. Des rapports ont émergé à X suggérant une confrontation houleuse entre Briatore et Oakes, une source affirmant que les deux « en sont venus aux mains » lors d’une récente réunion. Alors qu’Alpine a démenti ces rumeurs, les derniers commentaires de Briatore confirment les tensions au sein de l’équipe. « Nous devons prendre des décisions difficiles pour avancer », a déclaré Briatore à Sky Italia. « La voiture n’est pas assez rapide, et nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. La performance est primordiale. » Son étude directe met en évidence une lutte plus profonde alors qu’Alpine est aux prises avec une saison 2025 décevante, languissant à la neuvième place du classement des constructeurs avec seulement sept points en huit courses.
Le changement le plus controversé sous la direction de Briatore a été le remplacement brutal de Jack Doohan par le rookie Franco Colapinto après seulement six courses. Initialement annoncée comme une saison de cinq courses, Briatore a ensuite contredit cela, déclarant : « Franco courra tant qu’il est rapide, qu’il ne tombe pas et qu’il marque des points. » Cette décision a suscité des critiques de la part de l’ancien pilote de F1 Johnny Herbert, qui a fait valoir que le retour de Briatore à un rôle de leader, compte tenu de son passé controversé dans le scandale Crashgate de 2008, était une erreur. « Je ne devrais pas revenir en F1 », a déclaré Herbert, faisant écho aux sentiments de malaise dans le paddock.
Pour ajouter de l’huile sur le feu, des rumeurs circulent sur un éventuel échange de Colapinto à mi-saison contre Mick Schumacher, qui a des liens avec Alpine via son programme de Championnat du monde d’endurance. L’avertissement de Briatore selon lequel « seule la performance est importante » a amené Colapinto à prendre en considération, l’expérience de Schumacher faisant de lui un candidat viable. Cette incertitude a accru la pression sur les pilotes Alpine, Pierre Gasly étant lui aussi en difficulté, comme en témoigne sa 18e qualification à Monaco. La voiture A525 de l’équipe a été un maillon faible, affichant des temps au tour 1,1 seconde plus lents que ceux du Grand Prix de Monaco de l’année dernière.
Les problèmes d’Alpine s’étendent au-delà de la piste. L’équipe a publié une déclaration condamnant les abus en ligne dirigés contre Doohan et sa famille après son départ, soulignant les conséquences toxiques de ses décisions. Le style de leadership de Briatore, décrit par les GPFans comme celui d’un « dictateur démocratique », a polarisé l’opinion. Alors que certains considèrent son approche impitoyable comme nécessaire pour relancer Alpine, d’autres la voient comme déstabilisante.
Alors qu’Alpine se dirige vers le Grand Prix d’Espagne, tous les regards sont tournés vers Briatore pour qu’il tienne sa promesse au PDG de Renault, Luca de Meo, de ramener l’équipe sur le podium d’ici deux ou trois ans. Alors que de nouvelles réglementations se profilent à l’horizon 2026, le pari d’Alpine sur la vision de Briatore pourrait déclencher un renouveau ou aggraver son chaos. Pour l’instant, la F1 reste en effervescence alors que la saga Alpine se déroule.